La découverte de Paul Nogier
L’auriculothérapie, connue aussi sous le nom d’acupuncture d’oreille, est une méthode médicale d’origine française découverte et développée par le docteur Paul Nogier (1908-1996).
Elle est basée sur les propriétés réactives du pavillon de l’oreille. Reposant sur des connaissances originales et des procédures codifiées, cette méthode utilise des propriétés spéciales de zones et de points répartis sur la surface auriculaire selon une cartographie précise.
Aujourd’hui, ses indications sont principalement la douleur, les troubles fonctionnels, les troubles psychiatriques mineurs et les addictions.
L’auriculothérapie est aujourd’hui répertoriée par l’OMS qui a organisé plusieurs réunions internationales à son sujet.
HISTOIRE
Paul Nogier a commencé ses études de médecine après avoir suivi des études d’ingénieur à l’École Centrale de Lyon. Cela explique sans doute son parcours de chercheur.
À cette époque, dans les années 1930, la recherche en thérapeutique reposait exclusivement sur la chimie. À chaque symptôme désagréable ou à chaque maladie correspondait une molécule anti. Rares ceux qui exploraient des voies thérapeutiques en dehors de la chimie. Paul Nogier fut l’un d’eux.
Il s’intéressa à l’acupuncture, à la médecine manuelle, à l’homéopathie.
C’est en 1951 qu’il découvrit l’auriculothérapie, tout à fait par hasard.
Un de ses patients était allé consulter à Marseille une guérisseuse dont la spécialité était de soulager des sciatiques en brûlant un point d’oreille. Cette femme ne connaissait qu’un point et ne traitait que des sciatiques. Le patient en question ayant affirmé avoir été très soulagé par cette cautérisation, Paul Nogier s’intéressa au pavillon auriculaire et développa donc des recherches.
Il s’aperçut qu’il existait sur les oreilles des points douloureux en correspondance avec des zones douloureuses du corps. Une douleur du genou par exemple crée un point douloureux sur l’oreille. Une douleur de la main crée un autre point etc. Il put établir des relations entre le corps et l’oreille et élaborer ainsi des cartographies précises.
À partir de 1963, suite aux travaux d’un médecin de Marseille, le docteur J.E.H. Niboyet, Paul Nogier utilisa des appareils électroniques pour détecter les points auriculaires.
Le traitement des points peut être effectué de plusieurs manières
- Par des aiguilles qu’on laisse une quinzaine de minutes
- Par des aiguilles semi-permanentes qui restent plusieurs jours sur l’oreille
- Par une cautérisation
- Par une stimulation infra-rouge